jeudi 4 août 2011
Définitions sur l'Homophobie
Homophobie :
Toute manifestation, avouée ou non, de discrimination, d'exclusion
ou de violence à l'encontre d'individus, de groupes ou de pratiques
homosexuels ou perçus comme tels au motif de l'homosexualité
Acte homophobe :
C'est refuser, dans les actes quotidiens, un droit, un bien, un service
à une personne, homme ou femme, en raison de son homosexualité
avérée ou supposée. L'agression physique, écrite ou verbale, la
diffamation, à l'égard de personnes, hommes ou femmes, au seul
motif d'une homosexualité vraie ou supposée, l'incitation à la
haine, à la violence ou à la discrimination constituent
des gestes homophobes.
L'homophobie constitue une des manifestations de harcèlement
moral les plus anciennes sur terre.
Elle a atteint son sommet entre les années 1934-1944 dans
l'Allemagne hitlérienne. Les homosexuels masculins firent partie
des premières catégories de détenus à rejoindre les camps.
Les premiers déportés homosexuels ont été internés cinq ans
avant le début de la déportation des Juifs pour des motifs raciaux.
Dachau a accueilli ses premiers détenus homosexuels dès 1934.
Dans leur grande majorité, les lesbiennes déportées dans les
camps l'ont été pour des motifs autres que le délit d'homosexualité.
Voici un tableau des différentes nomenclatures des sujets
déportés à cette époque dans lequel on peut appercevoir
les triangles roses :
Déportés au camp de Sachsenhausen :
Le cas de Karl B. à 26 ans :
Alors qu'il ne se doute de rien, la Gestapo vient l'appréhender chez lui. Plus tard, les fonctionnaires lui apprennent que quelqu'un l'aurait dénoncé pour infraction à l'article 175. Karl B. est mis en détention par la Gestapo.
Quelques jours plus tard, un officier SS le force,
sous la menace d'un revolver, à signer des aveux. Au bout de quelques semaines, sans même qu'il comparaisse devant un tribunal, il est transféré comme "triangle rose" dans le camp de concentration que l'on construit
depuis décembre 1938 à Neuengamme, tout juste à trente kilomètres
à l'est de Hambourg. La castration était alors conçue par les nazis comme
un moyen prophylactique ou thérapeutique pour éradiquer l'homosexualité
ou rééduquer les homosexuels. En 1935, le code pénal est modifié pour
permettre la castration "volontaire" des délinquants sexuels condamnés
au titre du Paragraphe 175. Le 20 mai 1939, le Reichsführer-SS Himmler
autorise la castration forcée.
Les homosexuels masculins étaient affectés dans des proportions considérablement plus élevées aux travaux des Kommandos les
plus pénibles et les plus dangereux, parmi lesquels la carrière et
le rouleau compresseur de Dachau, la carrière de Sachsenhausen,
les excavations de Dora, la carrière de Buchenwald ou les
escouades qui devaient ramasser les bombes intactes
après les raids Alliés sur Hambourg. Jusqu'en 1942, afin de réduire
le nombre de prisonniers, il était usuel que chaque camp envoie à
différents moments un contingent d'une centaine de déportés, ou
davantage, vers les camps d'extermination, où ces derniers étaient
gazés ou tués par injection. Lorsque le doyen [du secrétariat du
camp qui choisissait les futures victimes] était un déporté politique, on a toujours pu constater que la plus grande partie des déportés envoyés à l'extermination était formée, et de loin, de déportés au triangle rose.
Des centaines de milliers d'homosexuels ont péri dans les chambres à gaz.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire